Sur les traces de Marianne Oswald
Conception et jeu : Marie Ruggeri Accompagnement musical : Christian Belhomme
La lecture-spectacle
Marie Ruggeri a conçu une lecture-spectacle dite et chantée à partir de l'autobiographie de Marianne Oswald (Je n'ai pas appris à vivre) et de ses chansons.
Marie Ruggeri propose de faire découvrir cette femme, cette chanteuse née à Sarreguemines avec le siècle dans une Lorraine alors allemande, fille d’emmigrés juifs polonais, de son vrai nom Sarah Alice Bloch (1901-1985).
Elle fut la muse des plus grands poètes : Jean Cocteau, Max Jacob, Albert Camus, Jacques Prévert...
Marianne Oswald
Marianne Oswald fut sans doute LA chanteuse française et l’interprète réaliste la plus engagée et la plus controversée de son époque à cause de sa voix particulière, extraordinairement rauque mais aussi à cause de ses choix d’interprétation.br>
Née le 9 janvier 1901 à Sarreguemines, ville alors allemande, elle débute dans les cabarets de Berlin dans les années 20. Dix ans plus tard, à Paris, elle commence à se faire un nom en chantant les adaptations françaises des oeuvres de Bertold Brecht et Kurt Weill (Opéra de Quat’sous, Mahagonny, Happy End, etc.) ainsi que les chansons de Jean Tranchant, univers toujours très réaliste et cruel.
Découverte par Cocteau au cabaret « Le Boeuf sur le toit », il lui écrit des «chansons parlées» dont "La Dame de Monte Carlo". Jacques Prévert créa pour elle "Toute seule", "La grasse matinée", "Les bruits de la nuit" et "Embrasse-moi" que lui emprunte Edith Piaf puis Juliette Gréco.
En 1939, elle doit s'exiler aux États-Unis où elle restera sept ans se produisant à la radio ou dans différents cabarets. Ayant lu ses souvenirs, publiés en anglais sous le titre de "One Small Voice", Albert Camus la redécouvre et la ramène à Paris où elle fait l'objet d'une série d'émissions à la radio, présentées par Cocteau, Camus, Seghers, Ribemont-Dessaignes et Gaston Bonheur, sous le titre de "Le retour de Marianne Oswald" où elle chante et récite des textes d'Apollinaire, Éluard, Prévert et de Jean Nohain.
Dans les années 50, elle se consacre au cinéma, à la radio et à la télévision où elle produit des émissions pour enfants. Elle tournera notamment dans les "Amants de Vérone d’André Cayatte aux côtés de Pierre Brasseur et Anouk Aimé et dans "Notre Dame de Paris, célèbre film de Jean Delanoy, aux côtés de Gina Lollobrigida et Anthony Quinn.
Elle décède le 25 février 1985 à Limeil-Brévannes, dans le Val-de-Marne.